Voici l’approche de la notion Art & Pouvoir que propose Teachizi.fr
Le bac d’anglais a bien évolué ces dernières années. Comme vous devez le savoir, étant donné que vous passez le Bac, les thématiques sont passées de 4 à 8.
Le format oral a quelque peu évolué et permet d’avoir une connaissance plus large sur chaque sujet.
Vous pouvez retrouver tous nos tips sur l’anglais en suivant le lien.
Définition de la notion Art & Pouvoir :
Depuis l’Antiquité, dans toutes les sociétés, le pouvoir de l’art a été utilisé à des fins politiques. Utilisé comme un contrepoids par les artistes et les personnes qui entendent faire valoir leurs droits ou mettre en avant ce qui n’est pas acceptable. L’art a également été utilisé comme une arme par les différents gouvernants, notamment par des régimes autoritaires, qui s’en servait comme outil de propagande. Importante source d’influence, l’art est permet d’exercer un attrait sous ses sept différentes formes.
Les différentes œuvres d’art qui ont impacté le pouvoir :
Retrouvez des activités et des exercices sur la notion juste ici :
La musique engagée
Nous sommes tous plus ou moins passionné par la musique. Outre les tonalité et les émotions qu’elles peuvent nous procurer, beaucoup d’artistes ont décidé de donner du sens et de la crédibilité à leur musique. Ils vont s’engager, soit socialement, soit politiquement : ils vont prendre parti.
Nous retrouvons dans presque tous les types de musiques, des artistes qui se veulent revendicateurs.
Voici deux exemples où l’art de la musique est là pour revendiquer le pouvoir.
Booba – Pitbull (2006)
Aussi surprenant que cela puisse paraître, on peut trouver des textes engagés chez les rappeurs français médiatisés. C’est dans l’album Ouest Side de Booba, sorti en 2006, que l’on retrouve l’extrait que nous avons décidé de vous présenter pour parler de la notion Art & Pouvoir.
Dans la citation « tout commence dans la cour de récréation, Malabar Choco BN sale noir ma génération. Enfant seul sans problème sauf à la maison » Booba nous décrit une enfance assez triste, rythmée par le racisme des camarades qui l’entoure. Dans cette musique qui reprend l’air de Mistral Gagnant de Renaud, Booba explique son évolution et montre que grandir avec des origines en France l’a confronté au racisme et au regard critique de la société.
Sous ses airs de bad boy, il ne faut pas oublier que Booba est passé des bancs de la prison, et a fini par donner des conférences dans la mythique université de Harvard. Un parcours qui force le respect.
U2 – Sunday Bloody Sunday (1983)
Sunday Bloody Sunday est un morceau connu de U2. Elle est associée, à juste titre, à la violence au Royaume-Uni, le “Bloody Sunday” qui a inspiré cette chanson fait référence à un incident tristement célèbre qui s’est produit en Irlande du Nord en 1972 et qui a fait 14 morts.
Toutefois, la chanson ne porte pas spécifiquement sur cet événement en lui-même. En fait, U2 a fait tout son possible pour expliquer au public que “Sunday Bloody Sunday” n’est pas une chanson politique dans laquelle ils choisissent un camp contre un autre dans ce conflit – ou dans tout autre conflit. Il s’agit plutôt d’une chanson dans laquelle, oui, les artistes s’expriment contre la violence en Irlande, mais surtout contre les désaccords mortels, où qu’ils se produisent dans le monde. Et ils adoptent une position non violente et pacificatrice dans tout cela.
Dans cette chanson, nous pouvons relever la phrase suivante qui atteste d’une attitude revendicatrice « Broken bottles under children’s feet; Bodies strewn across the dead end street ; But I won’t heed the battle call; It puts my back up; Puts my back up against the wall »
Voilà une autre musique, cette fois anglo-saxonne, qui vous permettra de fournir des exemples pertinents si vous êtes interrogés sur ce topic pour votre bac d’anglais.
Retrouvez la musique à ce lien : https://cutt.ly/9IEpmJG
L’art engagé
Tout comme pour la musique, nous retrouvons beaucoup d’œuvres d’artistes qui sont engagés et elles servent davantage à dénoncer, plutôt qu’à décorer. Comme l’atteste cette citation de Pablo Picasso au sujet de son œuvre Guernica : « Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre offensif et défensif contre l’ennemi »
En parlant de Guernica, voici la première œuvre dont nous allons parler.
Pablo Picasso – Guernica (1937)
Probablement l’œuvre la plus célèbre de Picasso, Guernica est certainement sa déclaration politique la plus puissante, peinte en réaction immédiate aux bombardements dévastateurs des nazis sur la ville basque de Guernica pendant la guerre civile espagnole.
Guernica montre les tragédies de la guerre et les souffrances qu’elle inflige aux individus, en particulier, aux civils innocents. Cette œuvre a acquis un statut monumental, devenant un rappel perpétuel des tragédies de la guerre, un symbole anti-guerre et une incarnation de la paix. Cette peinture peut être vue au Museo Reina Sofia à Madrid.
Cette œuvre est considérée comme un amalgame des styles pastoral et épique. L’abandon de la couleur intensifie le drame, produisant une qualité de reportage comme dans un enregistrement photographique. Guernica est une toile bleue, noire et blanche, haute de 3,5 mètres et large de 7,8 mètres, de la taille d’une peinture murale à l’huile.
Pour en savoir plus sur cette masterclass de l’artiste espagnol, vous pouvez retrouver ce super podcast de France culture.
Otto Dix – Guerre (1929-1932)
Guerre est un immense triptyque de 4 mètres sur 2 mètres. Otto Dix a travaillé sur cette œuvre pendant 3 ans et l’a terminé en 1932, un an avant l’arrivée au pouvoir des nazis. Lorsque Dix a été ajouté à la liste des artistes les plus dangereux d’Allemagne, il a démonté ce triptyque pour le sauver de la destruction. Il n’a laissé que le panneau de droite, et le reste a été divisé entre plusieurs amis, et chacun a caché sa partie jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le triptyque a survécu.
Il n’est pas difficile de deviner quelle horreur cette œuvre aurait causé aux nouvelles autorités allemandes et leur volonté de jeter ces panneaux de bois dans un autre feu purificateur. Lorsque la puissante propagande nazie travaille sur l’image d’un héros fort et musclé qui a courageusement combattu pour son pays pendant la Première Guerre mondiale, il n’y a rien de plus dangereux qu’une vérité aussi brutale et directe que la guerre existe vraiment. Otto Dix a traversé toute la guerre : il est parti au front comme volontaire en 1914 et a été hospitalisé pour une blessure en 1918.
Pour en savoir plus sur cette œuvre symbolique de l’artiste allemand, vous pouvez écouter ce podcast très intéressent de France culture : https://cutt.ly/RIW5NDq
L’art visuel engagé
Enfin, le dernier thème que nous allons aborder, afin de préparer un oral d’anglais complet pour le bac, est en relatif au cinéma et au travail visuel qu’un artiste peu créer. Comme dans tous les domaines, on retrouve des artistes engagés.
JR – Ellis (2016)
La première œuvre dont nous allons parler est un court métrage réalisé à New York: Ellis.
ELLIS réveille notre mémoire collective, en nous ramenant aux premières années d’Ellis Island à travers l’expérience d’un immigrant.
Situé dans le complexe hospitalier abandonné d’Ellis Island, ELLIS raconte l’histoire oubliée des migrants qui ont construit l’Amérique. L’histoire porte sur les fantômes du passé, des personnes qui ont fui la pauvreté, la discrimination et les dictatures pour avoir la chance de construire une nouvelle vie. Ce qui préfigure étrangement, le sort de ceux qui cherchent actuellement les mêmes opportunités et la sécurité dans ce pays et dans d’autres parties du monde.
Le court métrage narratif met en vedette Robert De Niro, est écrit par Eric Roth, et est réalisé par l’artiste français JR.
Spike LEE – BlacKKKlansman (2018)
Le film est basé sur les mémoires de Ron Stallworth, Black Klansman, qui raconte son expérience en tant que premier détective noir de la police de Colorado Springs dans les années 1970. Après avoir été engagé comme officier de police et avoir occupé un poste subalterne au service des archives, Stallworth supplie ses supérieurs de lui confier un travail plus gratifiant. Ils l’autorisent à s’infiltrer et à assister à un événement organisé par le syndicat des étudiants noirs de l’université locale tout en portant un micro pour déterminer s’ils se radicalisent. Le lendemain, Stallworth trouve une publicité pour le Ku Klux Klan dans le journal et se sent obligé de les appeler. Il parle avec le président du chapitre et le convainc qu’il est aussi un homme blanc raciste qui souhaite rejoindre “l’organisation”. Alors que l’enquête se poursuit, Stallworth gravit les échelons au sein du Klan et parvient à nouer une relation avec leur chef, David Duke, tout en continuant à se faire passer pour un homme blanc. Le film met en avant les problèmes de haine dans la société.
Spike Lee a été primé pour son film
Le film se termine par des images réelles des manifestations “Unite the Right” de Charlottesville en 2017, montrant des suprémacistes blancs scandant la haine, affrontant des contre-manifestants et traversant une foule en voiture. Ce qui démontre que les problèmes traités dans le film sont des problématiques actuelles.
Pour découvrir le film, vous pouvez cliquer sur ce lien : https://cutt.ly/dIEaLad
Voilà l’étude de la notion Art & Pouvoir, n’hésitez pas à nous laisser des commentaires sur cet article et nous dire quelles œuvres d’art vous ont plu !
À bientôt sur teachizi !